Les artistes ne nous doivent rien. Et c’est encore plus vrai aujourd’hui alors qu’on profite quasiment gracieusement du fruit de leur travail créatif. Je me souviens de ce mini-scandale de scenesters quand le groupe hardcore Ceremony avait sorti un disque axé post punk/new wave (l’excellent The L Shaped Man). Les Californiens étaient devenus des vendus aux yeux de leurs fans qui s’égosillaient en ligne : “I miss the old Ceremony”. Le groupe a fini par faire des t-shirts de cette complainte (plutôt marrant non?) et a eu en interview la meilleure des réponses: l’ancien Ceremony existait toujours, il était là, disponible sur trois LP’s (et le “nouveau” Ceremony était bien libre d’aller où il avait envie musicalement).
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