Dans un climat social dégradé par la conjoncture et le conflit autour des retraites, l’affaire des déductions forfaitaires spécifiques (DFS) pour frais professionnels ajoute des tensions au secteur du spectacle vivant, qui n’en demandait pas tant. « En 2021, nous avons appris que les règles changeraient au 1er janvier 2022, nous avons obtenu que cela soit reporté au 1er janvier 2023, nous étions plutôt optimistes, aujourd’hui, les négociations patinent quelque peu, se désole Sébastien Justine, directeur des Forces Musicales, syndicat professionnel des opéras et des orchestres permanents. L’abattement, assis à la fois sur l’assiette des cotisations salariales et patronales, s’applique aux fiches de paie de plusieurs catégories de professionnels du spectacle vivant. Son taux est de 25 % pour les artistes dramatiques et lyriques, de 20 % pour les musiciens, choristes, chefs d’orchestre, ou, parmi les techniciens, les régisseurs de théâtre. Les employeurs peuvent proposer à leurs salariés de choisir entre un abattement sur leur fiche de paie censé remplacer de manière forfaitaire leurs frais professionnels ou de continuer à déclarer au cas par cas ces frais
Source / Lire la suite : Salaires : l’affaire des abattements plombe le dialogue social